Mois : janvier 2025

  • Une bande dessinée qui vous mettra en mouvement !

    Les images animées font aujourd’hui partie intégrante de nos vies. Chacun de nous porte dans sa poche un cinéma miniature, avec accès à des millions, voire des milliards (souvent inutiles) de vidéos, et probablement des trillions de photos. Les plateformes de streaming, d’un simple clic ou effleurement d’écran, nous offrent un catalogue allant du « Voyage dans la Lune » aux pires navets de Marvel, etc. Nous sommes habitués à ce que tout soit accessible, instantanément disponible.

    Il y a à peine 100 ans, filmer, regarder, photographier était une aventure en soi, et cette bande dessinée parle justement de cela : de créativité, d’extravagance et de révolution technologique. La persévérance, l’entêtement et l’intelligence aiguisée  d’un seul homme ont donné vie à un monde entier. Un monde d’illusions, mais quelles illusions !

    Eadweard Muybridge (1830–1904) était un photographe anglais et un pionnier de la projection d’images animées. Il est surtout connu pour son travail révolutionnaire dans la capture du mouvement à travers la photographie, notamment sa série d’images d’un cheval au galop, qui a prouvé que les quatre sabots quittent simultanément le sol. Muybridge a inventé le zoopraxiscope, un dispositif de projection d’images animées, et son travail a jeté les bases de la cinématographie moderne. Sa vie a été marquée par l’innovation, l’aventure et la controverse, y compris un procès médiatisé pour le meurtre de l’amant de sa femme.

    Guy Delisle, dans sa dernière bande dessinée, « Pour une fraction de seconde », nous plonge dans le monde naissant de la « modernité ». Delisle est un dessinateur qui aime l’observation discrète et silencieuse de ses héros et de leurs histoires. Son style est curieux et apaisé. Dans ses œuvres les plus célèbres (Pyongyang, Chroniques de Jérusalem, Shenzhen), il a opté pour un mélange de biographie et de récit de voyage en bande dessinée. Dans son dernier ouvrage, il nous propose un « biopic » en forme de la BD sur la vie de Muybridge. Son style y est reconnaissable : curiosité, équilibre et une connaissance détaille  de la vie de son héros donnent fluidité et dynamisme à l’écriture et au dessin. La bande dessinée se lit facilement, la vie de Muybridge étant pleine de surprises et de rebondissements, ce qui rend la lecture agréable et divertissante, comme une image animée. Delisle, qui a commencé sa carrière dans l’animation, joue habilement avec les codes de la bande dessinée et parvient, de manière méthodique, à recréer la « résurrection de la photographie » grâce à la technique de Muybridge, la chronophotographie (et oui GIF est très ancien). Puisque la vie d’Eadweard ressemble à un film d’aventure, chacun y trouvera son compte, que ce soit les amateurs de BD, de photographie, d’animation, ou encore les amoureux de récits romanesques et littéraires.

    « La vie est un miracle », affirme le grand réalisateur Emir Kusturica, et la vie d’Eadweard Muybridge en est la preuve. Chaque « cadre » de sa vie est extrêmement innovant, sa personnalité est pleine de contradictions et de particularités, et son existence ressemble à un film digne de Wilder, Coppola ou Sergio Leone.

    Le lien entre bande dessinée, animation et cinéma est plus que jamais évident. Ces trois arts visuels partagent une quête commune : capturer le mouvement, raconter des histoires et créer des mondes. Muybridge, avec ses photographies en séquence, a ouvert la voie au cinéma en décomposant le temps et en révélant l’invisible à l’œil nu. Delisle, quant à lui, avec son style narratif et graphique, nous rappelle que la bande dessinée est une forme d’animation figée. Chaque case est un instant suspendu, une image prête à s’animer dans l’esprit du lecteur, comme une scène qui attend son souffle pour prendre vie.

    Le cinéma, enfin, est l’aboutissement de cette magie : des images qui bougent, des récits qui se déploient dans le temps. Ensemble, ces trois disciplines nous rappellent que l’art, sous toutes ses formes, est une célébration du mouvement. Et tout cela, cette alchimie entre le réel et l’imaginaire, se joue dans une « Fraction de seconde ».

    Editions Délcourt

    24 €

    208 pages

    Disponible à la librairie

    Chien Sur La Lune

  • Pères, grands-pères et croix gammées : les secrets d’un patronyme

    Springora m’a plongé dans un dilemme intense. Devrais-je lire ce livre jusqu’à la fin ou le laisser moisir dans un coin de mon salon, comme un vieux meuble dont on ne sait que faire ? L’histoire commence avec la mort du père. Certains perdent leur mère (et ensuite tuent un Arabe sur une plage en Algérie, sans raison apparente), d’autres perdent leur père (Vanessa, moi, et quelques milliards d’autres avec nous), et certains perdent un parent après l’autre. 

    Puisqu’elle ne pouvait pas tuer son père de son vivant, elle a dû accomplir cet acte symbolique après sa mort. Comment s’y est-elle prise ? Une partie du travail (d’écriture) était assez acceptable, et une autre, franchement immature et inutile. 

    En réalité, elle n’a pas vraiment réussi à tuer le père. Elle a plutôt ressuscité le grand-père. Le thème central du livre, c’est ça : le père, le grand-père, la lignée masculine qui porte le nom de Springora. Ce nom, d’origine « tchèque », cache un grand secret. Springora, à la manière de Carrère ou Jablonka, se lance dans une quête des origines de ce patronyme. En chemin, elle vide l’appartement de la grand-mère, où le père avait enterré les secrets du grand-père. 

    Et quel appartement ! Un cloaque de saleté, de puanteur et de décadence morale, physique et humaine. C’est là que l’auteur tombe sur une montagne de questions. Une photo du grand-père en uniforme, avec une croix gammée sur le revers. Des lettres échangées avec sa famille en Tchécoslovaquie. Le secret se dévoile peu à peu, mais pas entièrement, car une bonne partie des secrets des morts reste enterrée avec eux. 

    Cette partie de l’histoire est tout à fait acceptable, littérairement et humainement. Elle est pleine d’esprit, d’intrigue et de proximité avec de nombreux lecteurs. Qui n’a pas de secret dans sa famille, qu’il jette la première pierre. Springora écrit de manière fluide, agréable, compréhensible et claire. Pas de fioritures, pas d’ennui, un style limpide.

    Le problème, c’est écrivaine ,  elle-même et sa simplicité face à l’histoire, son ignorance élémentaire. Sa simplicité parisienne, celle d’une écrivaine « à la mode », une star des médias et un chouchou de la critique littéraire. Vanessa aurait dû s’arrêter à son histoire personnelle, qu’elle menait bien à travers le roman. Mais non, elle a introduit des parallèles avec les problèmes géopolitiques actuels, et là, le roman devient insupportable. Vanessa a une vision du monde aussi plate que 99 % des médias mainstream. Il lui manque cruellement des connaissances historiques, surtout sur l’Europe centrale et orientale. Son analyse politique est au niveau des chroniqueurs ennuyeux de nos tristes médias. 

    Et c’est là que je me suis séparé de Springora, même si l’histoire elle-même et la manière dont elle nous la présente m’ont plu. Sa vision « naïve » (ou intentionnelle) du monde dans lequel nous vivons m’a semblé exagérée, mensongère et malhonnête. Tout cela a fait que le roman a perdu en force et en message. 

    Mais bon, trouvons une excuse à l’auteur. Quand on vit dans le mensonge, il est difficile d’accepter la vérité. On la prend à petites doses, une grande quantité peut nous étouffer. Qui sait, peut-être que Springora déterre lentement la vérité enterrée sous la montagne de mensonges du grand-père et du père. 

    Et c’est là que réside la véritable force de cette histoire : les secrets familiaux, ces fantômes qui hantent nos lignées, sont-ils faits pour être révélés ou pour rester enterrés ? Chaque famille porte en elle des non-dits, des silences lourds de sens, des ombres qui façonnent les générations suivantes. Springora, en cherchant à comprendre son patronyme, nous rappelle que les secrets ne sont pas seulement des fardeaux, mais aussi des clés pour comprendre qui nous sommes. Certainement que la vérité, certes  partielle, est préférable au confortable mensonge. 

    Ça vaut la peine d’être lu. 

    Patronyme de Vanessa Springora

    Éditions Grasset

    400 pages

    22 euros

  • « Boxons : Une pièce qui frappe fort et secoue les consciences à Aubigny »

    Hier soir, à la salle des fêtes d’Aubigny, une petite commune tranquille, nous avons vécu un moment véritablement magique. Une troupe d’acteurs amateurs a littéralement mis le feu avec une pièce qui envoie du lourd : « Boxons » Et là, permettez-nous de le souligner d’emblée, « amateurs » ne rime absolument pas avec « approximatif » ! Ces comédiens ont assuré comme des pros, avec une énergie et un talent qui nous ont scotchés pendant plus de 2h10. 

    Jean-Philippe de Oliveira, le metteur en scène, a orchestré un spectacle qui nous plonge dans une satire sociale ultra-percutante. Le pouvoir sous toutes ses formes (intime, éducatif, professionnel, politique) est passé à la moulinette, avec une critique acerbe de notre société néolibérale et de son individualisme à outrance. Entre rires, frissons et moments décalés, la pièce nous a secoués, mais surtout fait réfléchir. 

    Ce qui est véritablement impressionnant, c’est de voir comment cette troupe, composée de passionnés, a réussi à monter un spectacle d’une telle qualité et à l’offrir à une petite commune plutôt qu’à une grande scène parisienne, lyonnaise…

    La mise en scène était d’une inventivité rare, les dialogues ciselés, et l’interprétation des acteurs, tout simplement bluffante. À chaque instant, on sentait leur engagement profond et leur amour inconditionnel du théâtre. 

    La municipalité d’Aubigny a joué le jeu à fond en accueillant cette troupe avec une chaleur communicative, et le public, conquis, en redemande déjà. La librairie Chien Sur La Lune est fan et vous recommande chaudement ce spectacle. Si « Boxons » repassent près de chez vous, foncez sans hésiter ! C’est du théâtre vivant, engagé, et surtout, fait avec le cœur. Et ça, ça n’a pas de prix.

    Un immense bravo à toute la troupe pour ce moment inoubliable, et un grand merci pour nous avoir offert une telle parenthèse artistique et intellectuelle . Vous êtes une véritable inspiration !

    https://alevidencetroispetitspoints.fr

  • Quand les Étoiles Rencontrent la Terre Rouge

    La Terre rouge a bu le sang « Jean-François Chabas »

    « La Terre Rouge a Bu le Sang »*, Chabas nous entraîne dans une aventure à la fois épique et intime, où deux extraterrestres, venus observer la Terre, se retrouvent plongés au cœur d’une culture aborigène. Ce qui devait être une mission d’exploration se transforme en une quête profonde, une découverte de l’humanité dans ce qu’elle a de plus vibrant et de plus fragile. À travers une écriture à la fois poétique et percutante, l’auteur nous fait ressentir la beauté de cette culture, ses traditions, ses chants, et son lien indéfectible avec la terre. Mais cette beauté est menacée par les « mingas », ces « diables blancs » dont la cupidité et la violence risquent de tout détruire.

    Les deux extraterrestres, d’abord simples observateurs, se laissent peu à peu toucher par cette culture. Ils découvrent des rituels, des histoires racontées autour du feu, des moments de partage qui les transforment en profondeur. Leur mission initiale s’efface devant cette immersion, et ils deviennent, presque malgré eux, les protecteurs de ce monde en péril. Leur attachement à cette culture, à ces gens, dépasse tout ce qu’ils avaient prévu. C’est une histoire de connexion, de respect, et de lutte contre l’oubli.

    Pourtant, la menace est bien réelle. Les « mingas » avancent, avides de richesse et de pouvoir, prêts à tout écraser sur leur passage. Leur présence représente une force destructrice, un danger pour tout ce qui fait la beauté et la singularité de cette « nouveau monde » . Chabas, avec une grande sensibilité, oppose la splendeur de cette communauté à la brutalité des envahisseurs. Ce contraste rend la lecture à la fois fascinante et douloureuse, car on sent que chaque page est un combat contre la disparition d’un monde précieux.

    . Chabas nous rappelle que la grandeur ne réside pas dans la domination ou le pouvoir, mais dans la compréhension, le respect et la protection de ce qui est fragile. À travers cette histoire, il nous pousse à réfléchir à notre propre rôle dans la préservation des cultures menacées, à notre responsabilité envers les autres et envers la mémoire.

    « La Terre Rouge a Bu le Sang » est une expérience littéraire qui n’est pas simple intrique SF. C’est un voyage à travers les étoiles et les âges, une plongée dans une culture riche et vibrante, mais aussi un cri d’alarme face à la destruction. Les extraterrestres, transformés par leur immersion, deviennent des symboles de notre propre humanité, de notre capacité à nous connecter, à ressentir, et à protéger ce qui compte vraiment. Une lecture qui marque, qui inspire, et qui reste longtemps en mémoire.

    Disponible à la librairie Chien Sur La Lune .

  • Au bord de l’abîme : les échos de la Grande Guerre dans « Falaises » de Xavier Becquet 

    La mémoire collective, vous savez, c’est ce qui nous relie à notre histoire, à nos racines. Et parfois, cette histoire est lourde, marquée par des événements qui ont laissé des cicatrices profondes. C’est dans ce contexte que « Falaise », roman de Xavier Becquet, s’impose comme une lecture essentielle. Ce livre est bien plus qu’un simple récit : c’est un hommage poignant aux victimes de la Grande Guerre et aux traces indélébiles qu’elle a laissées dans leurs vies. Une œuvre qui nous rappelle, avec une sensibilité rare, que les échos du passé résonnent encore aujourd’hui. 

    Quand on pense à la Première Guerre mondiale, on imagine souvent les champs de bataille, les tranchées, les uniformes. Mais ce conflit a surtout marqué les esprits, brisé des vies et laissé des blessures invisibles. Les morts sont sauvés par le sommeil éternel.

    Des auteurs comme Céline, Cendrars ou Remarque ont su capturer cette noirceur, cette désillusion face à un système qui a sacrifié des générations entières. Xavier Becquet, à son tour, s’inscrit dans cette tradition littéraire engagée. Mais au lieu de nous plonger dans les combats, il nous emmène à la falaise de Mers-les-Bains, un lieu symbolique où le passé et le présent se rencontrent, en 1939, durant la drôle de guerre. 

    Dans « Falaise », on rencontre un couple de vétérans. Leur histoire est celle de millions d’autres : des corps et des esprits meurtris par la guerre. Leur espoir a été balayé, leur volonté de vivre mise à rude épreuve. Pourtant, grâce à l’amour de leur famille, à la chaleur d’un foyer et à la dignité retrouvée dans le travail, ils tentent de se reconstruire. Becquet nous fait ressentir chaque émotion, chaque lutte intérieure. On se surprend à s’attacher à ces personnages, à partager leurs doutes et leurs petites victoires. 

    L’intrigue prend un tournant haletant avec l’arrivée d’une lettre venue de Guyane. Elle révèle un lourd secret : un ancien combattant est emprisonné pour le meurtre d’un autre vétéran. Au cœur de ce drame, un cheminot illettré, ancien soldat de la Grande Guerre, se transforme en détective improvisé, déterminé à percer la vérité : le meurtrier condamné est-il vraiment celui que la justice a désigné ? Son enquête devient une quête de justice, mais aussi une lutte contre les silences et les mensonges qui enveloppent les survivants de la guerre.

    Avec une plume à la fois incisive et touchante, Xavier Becquet nous rappelle que la guerre n’est pas une abstraction lointaine. Elle est une réalité qui nous concerne tous, hier comme aujourd’hui. 

    En somme, « Falaises » est bien plus qu’un roman : c’est une méditation sur la fragilité et la résilience de l’humanité. Xavier Becquet nous rappelle que nous sommes tous, à notre manière, des marcheurs au bord du précipice, oscillant entre l’ombre du passé et la lumière incertaine de l’avenir. Les personnages de ce récit, marqués par les cicatrices de la guerre, nous montrent que même au bord de l’abîme, l’humain continue d’avancer, porté par l’amour, la dignité et cette force inexplicable qui nous pousse à reconstruire, encore et toujours. Comme la falaise de Mers-les-Bains, qui défie les assauts du temps et des vagues, l’humanité reste debout, fragile, mais indomptable, prête à affronter les tempêtes et à trouver, dans les fissures de son histoire, les graines d’un avenir possible. « Falaises » est un hommage à cette marche fragile, à cette humanité qui, malgré tout, refuse de tomber.

     Une lecture qui nous invite à regarder notre propre précipice, fascinés par le vertige du vide, mais toujours tournés vers la terre ferme, vers cet espoir qui, comme une main tendue, nous rappelle que l’équilibre est possible.

    Disponible à la librairie Chien Sur La Lune .

  • « Le Bastion des Larmes » d’Abdellah Taïa : Un voyage déchirant au cœur de l’(in)humanité

    Dans son roman Le Bastion des Larmes, Abdellah Taïa nous plonge dans un récit poignant, une descente aux enfers qui n’a rien de surnaturel. Loin des démons et des monstres mythologiques, l’enfer de Taïa est bien réel, incarné par une société marocaine rongée par l’hypocrisie, la violence et le mépris. Publié aux éditions Julliard, ce livre est bien plus qu’un roman : c’est un cri du cœur, une exploration brutale et nécessaire des blessures infligées par la famille, la société et les tabous.

    À travers les yeux de Youssef, le héros du roman, Taïa revient sur une enfance marquée par la haine et la violence, une adolescence étouffée par le rejet et la trahison. Les pages décrivent des réalités insoutenables, comme la bestialité humaine, le viol des enfants, et les relations schizophréniques d’une société avec l’homosexualité. Ces thèmes, aussi difficiles soient-ils à aborder, sont traités avec une sincérité déchirante, rendant ce livre à la fois terrifiant et indispensable.

    Mais au-delà de la souffrance, Taïa offre aussi une lueur d’espoir. Pour Youssef, comme pour l’auteur, la survie passe par l’exil – à la fois intérieur et réel –, mais aussi par l’amour, la tendresse et l’humanité. Les morts, omniprésents dans les rêves du héros, deviennent des compagnons de route, partageant ses peines, ses chagrins, mais aussi ses moments de grâce.

    Abdellah Taïa, né dans un quartier populaire entre Salé et Rabat, a grandi dans un environnement où l’homosexualité est considérée comme un crime. Revendiquant son identité gay à travers ses écrits autobiographiques, il a choisi l’exil en France en 1999 pour vivre librement. Aujourd’hui, il prépare une thèse sur le peintre Fragonard à la Sorbonne et continue d’écrire en français, langue dans laquelle il exprime avec une rare intensité les combats de sa vie.

    Le Bastion des Larmes est bien plus qu’un roman : c’est un miroir tendu à une société, une invitation à affronter les tabous et à reconnaître la profondeur du mal qui ronge encore trop de communautés. Un livre difficile, mais essentiel, qui nous rappelle que même dans les ténèbres, l’amour et l’humanité peuvent triompher.

    Et vous, êtes-vous prêt à plonger dans ce récit bouleversant ?