Après l’arrêt brutal des Falaises au bord de l’abîme, La Force du Galet entraîne Jean-Baptiste vers de nouveaux combats, cette fois sur le terrain mouvant des plages de son passé. Entre galets polis par le temps et vagues implacables, son retour en France des années 1950 devient une plongée dans les profondeurs de la justice, de la culpabilité et de la rédemption. Xavier Becquet nous révèle les secrets de cette suite haletante, où chaque vague apporte son lot de vérités enfouies. Un roman qui marque autant qu’il érode, à l’image de la mer façonnant la pierre. Revivez la soirée exclusive à la Librairie Chien Sur La Lune et plongez dans les coulisses de création de Force Du Galet!
Mois : mai 2025
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Rencontre avec Jurica Pavičić
Découvrez l’univers noir et engagé de Jurica Pavičić, voix majeure du roman noir croate. À travers des thrillers acérés comme L’Eau Rouge ou Mater Dolorosa, il explore les fractures de la société croate avec une lucidité mordante et un suspense implacable.
Une occasion unique d’échanger avec un auteur qui mêle intrigue policière et profondeur politique.
En présence d’un représentant des éditions Agullo, qui présentera leur sélection d’ouvrages et leur travail d’éditeur.Biographie
Jurica Pavičić (né en 1965 à Split, Croatie) est un écrivain, journaliste et scénariste croate, considéré comme l’une des figures majeures de la prose balkanique actuelle. Diplômé de littérature comparée et de philosophie, il se fait d’abord connaître par ses chroniques acerbes et ses nouvelles avant de s’imposer comme romancier.
Son œuvre, marquée par un réalisme social et une ironie mordante, explore les fractures de la société croate post-yougoslave, mêlant histoire collective et destins individuels.
Pavičić est également un scénariste reconnu, collaborant régulièrement avec le cinéma croate. Lauréat de plusieurs prix littéraires, son style incisif et son engagement en font un auteur incontournable, tant en Croatie qu’au-delà des Balkans.
Librairie Chien Sur La Lune
Le 12 juin 2025 – 19h
Places limitées !
Inscription obligatoire par mail :
chiensurlalune@free.fr
ou par téléphone : 09 55 21 38 37 -
Dans le sillage de Tesson : escalader l’impossible
Comment ne pas adorer Sylvain Tesson ? Son dernier ouvrage, Les Pilliers de la mer (Albin Michel, 21,90 €), est un mélange enivrant de récit de voyage et d’épopée verticale, où se mêlent folie, volonté et soif d’aventure. Certes, Tesson dérange – la bien-pensance de la gauche moralisatrice et la médiocrité confortable des médiocrates s’en offusquent – mais qu’importe ! L’homme reste un conteur hors pair, capable de nous transporter vers ces terres oubliées, ces stacks, ces aiguilles marines dressées comme des géants pétrifiés par le vent et les embruns.
The rocky cliffs of Étretat by Monet.jpg Qui est Sylvain Tesson ?
Écrivain-voyageur, alpiniste et provocateur littéraire, Tesson est l’héritier des grands aventuriers-mystiques, de Kessel à Monfreid. Né en 1972, il a sillonné l’Asie centrale à cheval (L’Axel du loup), survécu six mois seul dans une cabane sibérienne (Dans les forêts de Sibérie – Prix Médicis essai 2011), et escaladé les cathédrales de calcaire du monde (Sur les chemins noirs). Son style ? Un mélange de lyrisme cru et de pessimisme joyeux, servi par une érudition sans faille.
Ses œuvres incontournables :
Dans les forêts de Sibérie (2011) : Journal d’un ermite volontaire.
Berezina (2015) : Sur les traces de Napoléon en side-car… vodka à l’appui.
La Panthère des neiges (2019 – Prix Renaudot) : Quête du félin fantôme au Tibet.
Les Pilliers de la mer (2023) : Ode aux stacks, ces « totems des océans ».
Bande-son idéale : Lankum- Go dig my grave et Master Crowley , Irish Rover , New York Trader
Pour accompagner la lecture, rien de mieux que les harmonies sombres et envoûtantes de Lankum, ce groupe irlandais qui mêle folk traditionnel et drones hypnotiques. Leurs mélodies tourmentées, peuplées de murmures celtiques et de grondements telluriques, épousent parfaitement l’univers de Tesson : une quête solitaire face aux éléments, où la beauté le dispute à la mélancolie.
Comment conquérir l’inconquis ? Comment dompter ces cathédrales de granit qui défient l’érosion, ces sentinelles immobiles qui narguent la fureur de l’Atlantique ? Tesson, en alpiniste des mers, vous prend par la main et vous hisse au sommet de ces solitudes minérales. Avec lui, vous affronterez les « tueurs silencieux » – ces récifs traîtres, ces courants assassins – et vous goûterez à l’ivresse de l’engagement total.
Un livre pour ceux qui rêvent encore d’horizons lointains, pour les amoureux des stacks (ces colonnes spectaculaires, vestiges d’anciennes falaises déchiquetées par les vagues), pour les disciples de l’aventure pure.
Disponible chez Chien Sur La Lune – parce qu’un tel périple mérite bien une librairie qui porte la lune dans son nom.
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LES #GUEUX – OU COMMENT CRÉER DES PARIAS ÉCOLOGIQUES AVEC LE SOURIRE
Alexandre Jardin
(Éditions Michel Lafon – 4,90 € – Disponible à la librairie Chien Sur La Lune)Ah, 2025, année de grâce et de progrès social ! La République, dans sa magnanimité technocratique, a enfin trouvé la solution pour assainir l’air de ses villes : virer les pauvres. Oui, oui, vous avez bien compris. Si votre voiture a le malheur d’être née avant l’ère Macron, on vous priera gentiment de rester à la campagne, comme au Moyen Âge, où les gueux n’avaient pas le droit de franchir les remparts.
Quarante pour cent de la population vit en zone rurale ? Vingt millions de Français interdits de ville ? Des détails ! L’essentiel, c’est que les écolos-bobos des centres urbains puissent pédaler vers leur épicerie bio en respirant un air « purifié » – enfin, purifié de toute présence prolétaire.
#Gueux, le hashtag qui résume à merveille cette nouvelle aristocratie verte. Finie l’hypocrisie des « classes populaires », place à la franchise : vous êtes des sous-citoyens. Voiture trop vieille ? Portefeuille trop plat ? Bienvenue dans l’écologie punitive, version XXIe siècle !
Mais patience, tout n’est pas perdu. Et si ces damnés des ZFE devenaient malgré eux les figures d’une rébellion humaniste ? Une révolte apolitique, une écologie qui ne crache pas sur les précaires, un retour au bon sens… Quelle douce folie !
Alors, chers bannis des métropoles, redressez-vous. Vous n’êtes pas des exclus, vous êtes les cobayes d’une nouvelle ère : celle où le progressisme rime avec apartheid social, le tout sous couvert de vertu climatique.
Bienvenue en 2025. La solidarité, mais pas pour tous.
(À lire absolument, en vente pour 4,90 € chez Michel Lafon – et disponible dès maintenant à la librairie Chien Sur La Lune
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Soirée engagée avec Matthieu Bellahsen : abolire la contention psychiatrique
Une salle électrique, un débat vif : le psychiatre Matthieu Bellahsen a démonté les logiques de la contention mécanique, cette violence médicale souvent normalisée. Témoignages et échanges ont souligné l’enjeu politique derrière ces pratiques : qui définit la « normale » et le droit d’enfermer ? Bellahsen a insisté sur les alternatives (unités ouvertes, médiation par les pairs), rappelant que « la contention est un choix, pas une fatalité ». La discussion a élargi la réflexion vers nos propres enfermements sociaux. Une soirée qui mêle révolte et espoir.
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Abolir la contention : quand la psychiatrie révèle nos enfermements
« On juge une civilisation à sa façon de traiter ses fous. La nôtre les attache et se croit libre. »
Psychiatre engagé et figure critique de l’institution hospitalière, Matthieu Bellahsen pratique depuis vingt ans une psychiatrie « désaliéniste », héritière du mouvement anti-contention des années 1970. Son dernier ouvrage, Abolir la contention (Libertalia, 2023), démonte implacablement les mécanismes d’une violence médicale banalisée. À travers les témoignages glaçants de patients ligotés, isolés, humiliés, et l’analyse d’alternatives cliniques éprouvées (écoute, chambres ouvertes, collectifs de soin), il révèle l’imposture d’un système qui préfère entraver plutôt que soigner. Un plaidoyer qui dépasse largement le cadre asilaire.
On parle de « contention mécanique » comme d’une évidence. Un mot propre, presque technique, pour désigner l’acte d’attacher un être humain à son lit. « C’est pour son bien », murmure-t-on dans les couloirs des hôpitaux. Pourtant, des services comme celui de Moisselles prouvent depuis dix ans qu’on peut soigner sans contraindre : effectifs stables, formation continue, porte toujours ouverte. Preuve que l’alternative existe – mais dérange.
Aujourd’hui, des systèmes de contention « ergonomiques » (labellisés concept Pinel®, ironie cruelle) promettent que le patient « peut ne pas se rendre compte qu’il est attaché ». Bellahsen y voit la dernière métamorphose d’un vieux mensonge : la violence qui se fait passer pour le progrès.
Pendant la crise sanitaire, nous avons tous goûté à une version édulcorée de l’isolement thérapeutique :
Confinement = contention collective
Obligations sanitaires = camisole administrative
Exclusion des récalcitrants = triage des indésirables
Bellahsen ne se contente pas de dénoncer. Il documente des solutions : unités sans contention, médiation par les pairs, packing consent, autodétermination … La preuve qu’une autre psychiatrie est possible – et avec elle, peut-être, une autre société.
Ce qui commence avec les fous finit par concerner tous les indociles. Agamben nous a bien prévenue …
À lire d’urgence : Abolir la contention, Ed Libertalia ,
10 euros
Disponible à la librairie Chien Sur La Lune